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Eglise protestante de Genève
© EPG/Eric Roset

Session du Consistoire des 2 & 3 décembre 2021

Le Consistoire de l’Église protestante de Genève (EPG) a tenu une session les 2 et 3 décembre 2021 au Centre paroissial de Malagnou.

1) Demandes de consécration

La première soirée était dédiée aux demandes de consécration de :

  • Anne-Laurence Cornaz Gudet, diacre à l’aumônerie protestante des HUG (Pôle santé de l’EPG) ;
  •  Elda Jaroko Lengozara, pasteure en région Arve & Lac (paroisse de Chêne) ; et,
  • Philippe Golaz, pasteur en région Rhône-Mandement (paroisse de Meyrin).

À l’occasion d’interventions empreintes de sensibilité et d’émotion mais également d’humour et d’une grande sincérité, chacun d’eux a pu se présenter au travers d’un exposé tout personnel, donnant l’occasion aux Consistoriaux de mieux les connaître.

Les délégués du Consistoire ont voté à l’unanimité en faveur de leur consécration. Cette dernière aura lieu en 2022 à l’occasion d’un culte dédié.

2) Quelle mission pour l’EPG aujourd’hui, avec quelles forces humaines et financières ?

En écho à la question du développement organisationnel et à celle de la pérennité de l’EPG évoquées lors de la dernière session du Consistoire en septembre 2021, la première partie de la séance du 3 décembre a été consacrée à une présentation par Emmanuel Rolland, secrétaire général adjoint à la mission, des pistes de réflexion autour de la mission de l’EPG.

À l’occasion d’une introduction empreinte de spiritualité, Emmanuel Rolland a souligné l’importance du ‘faire’ dans la Bible, dans laquelle la parole et l’action sont constamment liées. Établissant un lien entre la parabole sur la multiplication des pains, et la réflexion sur la mission et les forces à disposition de l’EPG, il a souligné la nécessité de se focaliser sur la meilleure exploitation possible des ressources et forces existantes de l’EPG, plutôt que de se fixer sur les ressources qu’elle n’a pas.

L’EPG fera face d’ici 2025 au départ de l’équivalent de 13.3 équivalents plein temps (EPT), sans compter les possibles départs volontaires supplémentaires pendant cette même période. Tous les postes libérés ne pourront pas être remplacés, ne serait-ce que parce que toutes les Églises réformées suisses connaissent des situations similaires, et que la relève est limitée.

Des stagiaires, actuellement en faculté de théologie, devraient bientôt pouvoir rejoindre l’EPG, mais le recrutement de ces derniers dépendra du budget disponible.

Différentes pistes pour faire face à cette situation ont été évoquées et sont explorées sans tabou : l’importance de valoriser les personnes au sein de l’EPG (chargés de ministères et bénévoles) qui ont des compétences spécifiques ; le recrutement de pasteurs externes à l’EPG ; ou encore le besoin de revoir la répartition des postes. Enfin la formation et l’incitation aux vocations ont également été discutées et feront l’objet d’échanges avec la faculté de théologie d’ici peu.

Le Conseil du Consistoire (CC) mène pour sa part une réflexion sur la meilleure façon de répartir les forces de l’Église afin de pouvoir poursuivre sa mission, en prenant en compte les ressources humaines et financières à disposition.

3) Point financier 2021 et processus budgétaire 2022

Dans la continuité des échanges sur la mission et les forces de l’Église aujourd’hui, le point suivant a concerné les finances 2021 et le processus budgétaire 2022 de l’EPG.

Financement de l’EPG

Le modèle de financement de l’EPG et, notamment l’interaction entre les comptes centraux et les lieux (paroisses, régions, espaces, etc.) et services, ont également été présentés et discutés.

Les comptes centraux supportent actuellement l’essentiel des charges salariales des ministres (pasteurs et diacres) qui travaillent dans les régions, paroisses et services. En retour, les paroisses contribuent aux revenus de l’EPG selon une approche articulée autour de 3 piliers : un premier pilier correspondant aux contributions des paroisses à la masse salariale (couvrant 4% de la masse salariale générale de l’EPG) ; un deuxième pilier correspondant au partage des revenus locatifs et immobiliers des paroisses pour celles qui en ont (5% de ces revenus bruts) ; et un troisième pilier correspondant à une contribution libre et volontaire des paroisses. Enfin les paroisses et autres entités du réseau ecclésial peuvent prêter des liquidités à plus ou moins long terme, contre intérêt.

Un appel a été lancé aux paroisses à participer à la mobilisation générale pour financer la mission de l’Église en 2021 par des contributions volontaires (3ème pilier). Ce soutien est essentiel et participe à la solidarité au sein de l’Église, notamment pour les paroisses et ministères qui ont peu de revenus propres.

Évolution des revenus de l’EPG

Concernant les différentes sources de revenus de l’EPG, le cœur de son financement reste les dons, que ce soit les contributions religieuses volontaires via l’administration fiscale cantonale ou les dons directs, tandis quel les revenus nets de l’immobilier et des titres représentent entre 15% et 30% du total.

Les dons reçus en 2021 sont à la baisse par rapport à 2020. Il en découle un besoin de mobilisation de toutes parts en cette fin d’année pour se rapprocher le plus possible des objectifs. Un appel spécifique au don a été lancé en novembre. À défaut d’une mobilisation suffisante, il faut s’attendre à un déficit de mission plus élevé en 2021 que les années précédentes. Toutes les formes de revenus sont explorées afin de pouvoir terminer l’exercice au plus proche de l’équilibre visé.

Les charges sont quant à elles maîtrisées et l’EPG n’est pas en rupture de trésorerie. L’enjeu est néanmoins de ne pas amenuiser cette dernière dans les mois à venir.

Concernant 2022, la contribution d’une généreuse fondation, dédiée au financement des activités d’aumônerie, est assurée.

Le CC et le Secrétariat s’attèlent en outre actuellement à augmenter les revenus récurrents (c’est-à-dire annuels), notamment dans le secteur de l’immobilier qui représente les 2/3 de ces revenus récurrents. Durant la législature, l’objectif est de les augmenter de CHF 500’000. Le CC et le Secrétariat souhaitent également augmenter les revenus mobiliers (issus de placements financiers).

Les perspectives à plus long terme

En lien avec les efforts décrits ci-dessus visant à augmenter les revenus de l’EPG, la Commission de financement à 15 ans a été réactivée. Son objectif est de maximiser les revenus afin de pouvoir financer la mission. Cette maximisation se fera de manière éthique. À titre d’exemple, la gestion des placements s’effectuera dans le respect de la nouvelle Charte d’investissement de l’EPG présentée au Consistoire en septembre 2021.

Ces prochains mois, la Commission fera donc des propositions concrètes, pragmatiques et mesurables. Ces dernières visent à suggérer des meilleures pratiques et possibilités d’aide concrète.

4) Régionalisation – ratification des statuts paroissiaux

Dans le cadre du processus en cours de régionalisation de l’EPG, les nouveaux statuts de la région Centre-ville rive gauche, et des paroisses de Cologny–Vandœuvres-Choulex, du Petit-Saconnex, de Rive gauche et de la paroisse Suisse-allemande, ont été ratifiés.

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16.12. 2021 – Seul le mémorial fait foi