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Eglise protestante de Genève
© Aaron Burden on Unsplash

Nom de Dieu !

Date : novembre 2021

Auteur :  Elisabeth Schenker

Pour nous chrétiens, il n’en est qu’Un, au fond, qui pourrait dire quelque chose qui tienne quant à la manière de nommer Dieu.

Il se trouve pourtant que, si Jésus fait bien sûr référence au Nom de Celui qu’il appelle « mon Père », « Abba (papa) » « Votre Père du ciel », « Seigneur », Il n’en dévoile pas une lettre, pas une syllabe, pas un son. 

Est-ce à croire que Jésus obéit à l’interdit hébraïque de ne pas prononcer le Nom de Dieu ? Il est vrai qu’en réponse au commandement « de ne pas prononcer le nom du Seigneur, ton Dieu, pour tromper », les contemporains de Jésus remplaçaient déjà par « Seigneur » les 4 lettres de l’imprononçable Nom du Dieu des livres du Vieux Testament. 

En fait, Jésus témoigne au contraire d’une relation particulièrement intime avec Dieu, en précisant qu’il s’agit bien du Dieu d’Abraham, d’Isaac, de Jacob, qui s’est révélé à Moïse dans le buisson : entendez « יהוה  YHWH », que nos bibles traduisent soit par Seigneur (avec un « S » majuscule), soit par « Éternel ».

Or si aujourd’hui encore ces 4 lettres du « tétragramme divin » sont imprononçables, c’est parce que personne au fond ne sait trop comment les lire : il semble que la racine de ce nom soit un dérivé du verbe « être », en hébreu, mais ni la vocalisation, ni le temps, ni le mode ne sont connus. Ce qui une fois traduit donne « Je serai qui Je vais être », ou bien « Je suis qui Je suis », « Je suis celui qui devient », mais aussi « Je suis Celui qui est… qui était… qui vient ». Parmi tous les possibles, il est une traduction tout aussi littérale qui fait particulièrement sens : « Je fais être ce que je fais être », soit « je crée ». 

Quel est donc alors le véritable nom de Dieu ?