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Eglise protestante de Genève
© Simon Berger/Unsplash

Pâques 2024

Bonnes Fêtes de Pâques à toutes et à tous.

En cette période troublée et afin de marquer ce temps de Pâques, nous vous proposons de découvrir une magnifique prière de notre collègue, le pasteur et aumônier à l’AGORA, Alexandre Winter.

En vous souhaitant des fêtes de Pâques sereines et bénies. Que le Christ ressuscité éclaire votre route et vous apporte confiance et sérénité.


Avec leurs épées,
ils fabriqueront des socs de charrue,
avec leurs lances,
ils feront des faucilles.
Un pays n’attaquera plus un autre pays,
les hommes ne s’entraîneront plus pour la guerre.
Chacun cultivera tranquillement
sa vigne ou son figuier,
et personne ne viendra le déranger. 
(Michée 4, 3-4)

Où est-elle, Seigneur, cette terre de paix ?
Où est-il, ce lieu où les regards ne se tournent plus vers l’autre comme vers un possible ennemi ?
Quand sera-t-il, ce temps où se taisent les peurs, les haines et les ressentiments ?
Jusqu’à quand devrons-nous supporter cette peine de voir tant de vies brisées ?

Reposant sur l’ancienne Espérance, toujours jeune,
nous te prions Seigneur « Prince de la Paix » (Es, 9,6).

Quand, dans tant de lieux et dans certains qui sont si chers au cœur des croyants,
dans cette Terre Sainte qui a connu et connaît jusqu’à aujourd’hui tant de tourments,
dans ces terres désolées où il ne reste plus « pierre sur pierre qui ne soit renversée » (Mt 24,2),
là où se déchaîne la violence et semble triompher une sorte de course vers le pire,
Seigneur, écoute le cri de ceux et celles qui souffrent.

Ici, sur notre chemin vers Pâques, nous entendons ce cri et nous souffrons aussi.
Loin des bombes et des alarmes, nous sommes tout proches de ces détresses. Avec tant d’hommes et de femmes qui prient sur la surface de la terre,
dans les soupirs et dans les larmes, nous en appelons à Toi.

Avec Toi, Jésus, « accablés de tous côtés, mais non pas laissés sans issue » (2 Co 4,7),
sûrs de ne pas être seuls mais trébuchant sur tant d’obstacles,
ne voulant pas céder au sommeil du découragement, de l’indifférence ou du cynisme,
nous veillons, prions et marchons encore.

Seigneur, Jésus Toi qui ne t’es pas sauvé, qui n’a pas sauvé Ta vie pour sauver les nôtres,
Toi qui t’es donné au monde jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de Toi,
Toi qui ne t’es tenu à plus rien qu’à l’Amour infini du Père qui est à la source de toute vie.

Sauve-nous. Sauve-nous quand nos vies se disloquent, se dispersent et perdent ce qui leur donnait leur sens.
Sauve-nous quand le monde nous paraît trop vaste, trop lourd ou trop sombre.À travers les obscurités et les douleurs, nous croyons en cette lumière qui point autour d’un tombeau vide.
Qu’elle soit comme une clarté qui en nous se lève et repousse nos ténèbres.

Dans cette foi qui fonde l’Église, nous te prions Seigneur et confessons avec l’ancien refrain :

Christ est ressuscité des morts,
par la mort il a vaincu la mort ;
à ceux qui sont dans les tombeaux
il a donné la vie.

Amen